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Les U-Reporters délivrent de l’eau aux populations de Barsalogho et favorisent la cohésion sociale

Jeune et engagée, Mamounata, travaille sans relâche pour faire le changement social et le bien-être de sa communauté, dans son pays, le Burkina Faso. 

A 20 ans seulement, cette jeune femme a fait du transport d’eau son cheval de bataille pour donner l’accès à l’eau et l’hygiène à sa communauté et ainsi favoriser la cohésion sociale dans la commune de Barsalogho, dans le Centre-Nord du Burkina Faso qui abrite plus de 89,000i personnes déplacées internes soit plus de 80% de la population de la localité. 

« Nous partons à plus de trois kilomètres pour remplir les bidons d’eau pour les populations les plus vulnérables. Chaque jour nous enlevons l’eau pour distribuer sur les sites ou il y des familles de personnes déplacées internes. Nous assurons aussi la distribution aux familles accueillantes », explique Mamounata qui vit à Barsalogho depuis trois ans. 

Au Burkina Faso, la crise humanitaire et sécuritaire qui a contraint les populations à fuir leur village a accru les difficultés d’accès aux services essentiels notamment d’accès à l’eau.  

Un total de 58 attaques de points d'eau a été perpétré par des groupes armés non identifiés dans 23 localités différentes, et dans 7 localités, les services d'eau ont été interrompus en raison d'attaques sur des pylônes électriques. Au total, plus de 800,000 personnes ont perdu l’accès à l'eau potable à cause de ces attaquesii. A cela s’ajoute, la rareté de l’eau qui s’accentue avec les changements climatiques. 

« Avant, il y avait des tensions au niveau des pompes d’eau entre personnes déplacées et autochtones. Pour qu’un déplacé ait un bidon d’eau, il doit remplir au moins 20 bidons d’eau pour un autochtone. C’était vraiment difficile », déplore Mamounata. « Les points d’eau sont assez éloignés des concessions, et donc ils ont peur d’aller chercher l’eau au risque de se faire agresser, retirer leurs charrettes ou leurs bidons d’eau ou bien même d’être battues ».  

Face à cette situation, Mamounata, avec la collaboration de 14 autres jeunes U—Reporters, a pris le taureau par les cornes, pour remédier à ce problème. En effet, ils se sont organisés grâce au soutien de l’UNICEF et l’Alliance Technique d’Aide au Développement (ATAD) en sous-groupes pour aller directement sur les points d’eau, ravitailler les bidons des ménages et les faire dispatcher par des tricycles afin de fournir la même quantité d’eau à toutes les familles dans le besoin. 

« Dans un souci d’apaiser les tensions, nous donnons l’eau aussi aux autochtones qui viennent au point d’eau, pour qu’après le transport d’eau, il n’y ait pas de retombées négatives sur les personnes déplacées internes », ajoute-t-elle. C’est ce que confirme Salifou Rabo, animateur terrain à ATAD : « Par jour, nous arrivons à ravitailler 300 ménages et cela tous les jours de la semaine. Les jeunes remplissent les bidons et les tricycles se chargent de transporter l’eau aux ménages déplacés internes et aux familles hôtes ». 

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